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Crystball

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Crystball
??/??/1992
Edité par Watara
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Console: Watara Supervision
Genre:Casse-Briques
Développeur: Travellmate
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Watara Supervision

Photo de la boite de Crystball
Crystball, capture d'écran Crystball, capture d'écran Crystball, capture d'écran
Pong est sans aucun doute le titre ayant le plus marqué le monde vidéoludique depuis le début de son existence. Diablement addictif, ce jeu au principe novateur et accrocheur largement inspiré du tennis de table consistait à opposer deux sortes de raquettes se renvoyant une balle sans relâche. Le bébé d’Atari remporta un franc succès dans les salles obscures lors de sa sortie en 1972 ce qui propulsa l’éditeur au rang de firme culte. Loin de se reposer sur ses lauriers, cette dernière sortira quatre ans plus tard un dérivé de son jeu phare baptisé Breakout, et consistant à remplacer la seconde raquette par des briques à casser. Une fois de plus, le succès sera largement au rendez vous, occasionnant du même coup la production d’une pléthore de clones plus ou moins réussis. C’est l’un d’entre eux qui nous intéresse aujourd’hui, à savoir Crystball sorti sur la Supervision et vendu en bundle avec cette dernière.

La maçonerie : une vocation. La démolition : aussi !

Il était une fois un maçon qui manquait d’énergie. Son travail étant très physique, la vie devint très vite un enfer. Un beau jour, il réussit à accumuler suffisamment d’argent pour s’offrir un voyage en Gaule et y rencontra un druide qui lui offrit une potion magique ayant pour effet de décupler ses forces. Son manque d’énergie disparut alors et il construisit maison sur maison. Hélas, ces dernières se bâtissaient plus rapidement que les clients n’arrivaient. Notre maçon se bricola donc une raquette de ping-pong et commença à passer le temps en détruisant le fruit de son labeur à l’aide d’une balle… Bon, vous l’aurez compris à cette lamentable tentative de concocter un scénario à Crystball, le soft de Travellmate n’est pas mieux doté dans ce domaine que Tetris et les autres jeux du genre…

Un clone de Breakout parmi tant d’autres…

Attaquons donc le concept même du jeu qui n’a que très peu changé depuis Breakout sorti en 1976. La partie haute de l’écran est occupée par un amas de briques agencées différemment selon les niveaux. La partie base accueille quant à elle une barre horizontale que vous pouvez déplacer latéralement via les touches directionnelles. Le but du jeu consiste à utiliser cette barre pour renvoyer une balle sur les briques situées en haut et d’ainsi toutes les détruire. Attention néanmoins, car voir la balle passer en dessous de votre barre entrainera la perte d’une vie. Tel était le principe du Breakout originel. Il eut cependant été maladroit de la part des créateurs du jeu de livrer une copie totalement identique du soft d’Atari, et ce seize ans plus tard. Ces derniers ont donc pris le parti d’y ajouter nombre de petites subtilités permettant de rendre le gameplay plus complet et agréable. Tout d’abord, vous remarquerez la présence de rebords sur les deux côtés de l’écran, au niveau de la barre que vous dirigez. Ces derniers empêcheront la balle de tomber et vous permettront donc de ne pas vous soucier de récupérer cette dernière d’une extrémité à une autre, chose finissant bien souvent par un game over dans Breakout (la barre se déplaçant parfois trop lentement pour permettre ce genre d’exploits). D’autre part, les briques seront de plusieurs natures selon leur apparence. Ainsi, certaines devront être touchées plusieurs fois pour disparaitre tandis que d’autres seront totalement indestructibles, rendant du même coup très délicat la destruction des autres blocs situés au-dessus d’elles.

Un challenge à la hauteur

Cependant, la plus grosse part d’imprévu viendra des blocs interactifs. En effet, certains (marqués d’un +) vous donneront accès à des bonus ou des malus sans que vous ne puissiez les discerner. Du coup, vous pourrez tout aussi bien augmenter la taille de votre barre et ainsi vous faciliter la tâche, que de voir tout bonnement les rebords disparaitre. D’autres blocs, s’ils sont touchés, feront apparaitre des oiseaux se déplaçant aléatoirement sur la surface de jeu. Ces derniers ne seront en fait que des blocs mobiles, rendant du même coup très difficile l’anticipation des mouvements de la balle. Il ne sera en effet pas rare que vous positionniez votre barre pour la réceptionner tandis qu’un oiseau viendra s’interposer pour lui faire prendre une trajectoire inverse, ne vous laissant ainsi aucune chance de la récupérer. Vous devrez donc prendre en compte tous les éléments présents sur le tableau de jeu et anticiper tous les événements possibles comme le ferait un joueur d’échec, et ce avec une grande dextérité. En effet, à chaque brique touchée, la balle augmentera sa vitesse rendant ainsi très vite votre tâche quasi-impossible. Rassurez vous cependant car certains bonus vous permettront de diminuer cette vitesse, à condition que vous tombiez dessus bien évidemment.

Diablement addictif

Vous l’aurez compris, Crystball est très loin d’être un jeu facile. Dans ces conditions, la présence de continues illimités (s’accompagnant néanmoins d’une remise à zéro de votre score) sera plus qu’appréciable, puisque le soft n’en sera que plus prenant. Au même titre qu’un Tetris, vous vous surprendrez à vous acharner pour battre votre score maximal, ou tout simplement pour passer ce niveau qui vous bloque depuis des heures. Le fait qu’il soit sorti sur une console portable le rend plus intéressant encore, puisque rien ne vous empêchera de vous lancer dans une petite partie lorsque vous aurez deux minutes de libres dans le bus, par exemple. Globalement, les tableaux jouissent d’une variété largement suffisante pour ne pas faire naitre la lassitude chez le joueur. Dommage néanmoins de ne pas les avoir rendus aléatoires, puisque vous devrez à chaque partie reprendre votre progression du début avec les mêmes niveaux…

Techniquement réussi…mais acoustiquement pauvre

Techniquement, le soft s’avère aussi simple qu’efficace. Les différentes nuances permettent de distinguer facilement les différents blocs et le tout est globalement assez clair et agréable à jouer. Les mouvements très rapides et fluides de la balle s’accompagnent d’ailleurs d’une trainée du plus bel effet, preuve que la Supervision était capable d’assez jolies choses malgré son infériorité par rapport à ses concurrentes. On regrettera en revanche quelques petits bugs d’affichage, comme la rémanence de certains éléments après leur disparition. Au niveau sonore en revanche, on aurait apprécié un peu plus de variété. Vous n’aurez en effet droit qu’à deux morceaux en tout et pour tout : l’un pendant le jeu, et l’autre à l’occasion des phases de transition. Pour ce qui est de ce dernier, le qualifier de morceau est d’ailleurs passablement abusif puisqu’il s’agit plus d’un jingle d’une seconde passé en boucle que d’autre chose. Bref, vous en viendrez vite à couper le son pour éviter le mal de crâne qui ne manquera pas de s’inviter à la fête au bout de quelques minutes de jeu…

Conclusion

Sans révolutionner le genre, Crystball se présente comme un jeu sympathique disposant d’un aspect accrocheur indéniable. Un bon moyen de passer le temps, qui fait honneur à la console de Watara. Dommage cependant que cette dernière n’ait pas vu des softs un peu plus ambitieux naitre dans sa ludothèque, puisque cela est sans nul doute la cause de sa mort commerciale prématurée…

Réalisation : 15/20
Gameplay : 15/20
Bande son : 7/20
Durée de vie : 15/20
Scénario : -

VERDICT : 13/20


Article publié le 30/12/2008 Jeu testé par Manuwaza