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Castlevania 2 - Simon s Quest

Section Test.


Dracula II : Noroi no Fūin
28/08/1987
Edité par Konami
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Castlevania II : Simon's Quest
??/12/1988
Edité par Konami
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Castlevania II : Simon's Quest
27/04/1990
Edité par Konami
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Console: Nintendo Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Konami
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Nes

Photo de la boite de Castlevania 2 - Simon s Quest
Castlevania 2 - Simon s Quest, capture d'écran Castlevania 2 - Simon s Quest, capture d'écran Castlevania 2 - Simon s Quest, capture d'écran
Castlevania premier du nom est pour moi tout simplement mythique, et il ne fallut pas attendre longtemps pour que le second épisode atterrisse très rapidement sous son capot. Ce deuxième volet, développé et édité par Konami en 1988 et intitulé Simon's Quest, a pourtant divisé les fans de la première heure, rangeant ceux-ci dans deux catégories : les adorateurs, et les détracteurs. Voyons donc la raison pour laquelle ce second chapitre de la saga n'a pas fait l'unanimité auprès des joueurs, à l'inverse du premier épisode qui avait remporté tous les suffrages...

Scénario (-)

L'histoire de ce second volet se déroule sept ans après la fin du précédent. Rappelez-vous : dans Castlevania, vous contrôliez le brave Simon Belmont et aviez réduit à néant le terrible comte Dracula à l'aide de votre Vampire Killer. Cela n'avait néanmoins pas empêché l'immonde suceur de sang de vous lancer une malédiction avant de mourir, vous condamnant à ne jamais avoir de descendance. Cela constituait une immense tragédie pour les terres de Transylvanie, la famille Belmont étant la seule en mesure d'affronter efficacement les forces du Mal qui sévissent dans cette partie du monde. Afin de remédier à ce sort maléfique, Simon va partir en quête du seul moyen d'en venir à bout, en recherchant les cinq parties du corps de Dracula afin de ramener ce dernier à la vie pour finalement le renvoyer définitivement dans sa tombe. Par ce biais, Simon espère annihiler ce sortilège démoniaque et être en mesure d'assurer de nouveau la protection de la Transylvanie et du monde dans sa globalité.

Bien qu'étant quelque peu tiré par les cheveux, le scénario a cependant le mérite de faire dans l'originalité, se démarquant de la classique trame habituelle mettant en scène la résurrection de Dracula combattu par un membre du clan Belmont. Ici, l'histoire est quelque peu différente, ce qui n'est franchement pas pour déplaire...

Gameplay (14/20)

Abordons à présent l'aspect du jeu expliquant son succès mitigé, à savoir le gameplay. Le changement le plus radical avec son grand frère réside sans aucun doute dans son côté jeu de rôle qui modifie fondamentalement les bases que le premier opus avait mises en place. En effet, dès le début de l'aventure, le premier village est parsemé de divers PNJ avec lesquels vous pourrez dialoguer afin d'obtenir divers conseils ou d'acheter des items qui vous aideront pour la suite de votre aventure.

Une fois sorti de cette ville, un second détail vous interpellera, à savoir la réapparition très rapide des ennemis vaincus. Ce choix est totalement justifié, car vous aurez besoin, lors de votre épopée, d'une grande quantité de cœurs qui font ici office de monnaie. Le seul moyen d'en collecter sera de vaincre des monstres à la chaîne. On comprend dès lors beaucoup mieux pourquoi les développeurs ont offert au joueur de la « chair fraîche » à volonté, ces créatures lâchant des cœurs de manière aléatoire une fois vaincues. Cette monnaie servira donc par la suite à acquérir certains objets très utiles auprès des vendeurs. Ainsi, les armes secondaires (comme l'eau bénite ou les dagues) s'obtiendront par ce biais, et auront l'avantage d'être illimitées une fois acquises. De même, les upgrades du fouet se trouveront elles-aussi exclusivement chez les marchands. Cet aspect RPG omniprésent constitue donc un virage à cent quatre vingt degrés par rapport aux bases posées par le premier volet, virage qui n'est pas sans rappeler celui opéré en son temps par Zelda II : The Adventure of Link.

Venons en maintenant au but et à l'intérêt principal de ce Simon's Quest. Comme mentionné dans le paragraphe consacré au scénario, il vous faudra retrouver cinq parties du corps de Dracula, à savoir son cœur, son œil, un de ses os, un ongle et enfin son anneau. Pour y parvenir, il sera nécessaire d'arpenter cinq donjons se trouvant sur les terres de Transylvanie. Sachez cependant que la difficulté dans ces temples est quasi-inexistante, à condition de posséder les bons équipements. Il en va de même pour les boss, au nombre de trois seulement, qui offrent un challenge ridicule au joueur...

Jeu d'aventure oblige, un inventaire sera à votre disposition durant la totalité de votre périple en Europe de l'est. Dans ce menu, seront stockés vos armes ainsi que les objets obtenus au fil de votre épopée. D'autres indicateurs y apparaîtront, vous informant sur le nombre de cœurs récoltés et le temps passé sur le jeu. Puisque l'on aborde l'inventaire, attardons-nous quelques lignes durant sur les différents items le composant. Nous retrouverons donc, tout d'abord, le flacon d'eau bénite, faisant office de bombe et trouvable chez un marchand pour la somme de cinquante cœurs. Le cristal, disponible au même prix, pourra être upgradé par deux fois et sera dévolu à l'ouverture de certains passages cachés au sein du territoire de l'immonde vampire. Seront également disponibles trois sortes de dagues différentes, destinées à être lancées sur vos ennemis. Aux deux premières achetables chez des vendeurs, s'ajoutera une troisième récupérable en battant un boss récurrent de la série, j'ai nommé la Mort. Objet récurrent de la culture vampirique, l'ail aura pour effet de faire apparaître certains PNJ cachés, tandis que les feuilles de lauriers vous rendront invincible pendant un laps de temps relativement long. Enfin, un diamant offert par un personnage secret pourra être utilisé comme projectile.

Vous voilà donc fixé sur les armes que notre vaillant chasseur de vampire pourra utiliser au cours de son aventure. Les cinq parties du corps de Dracula auront aussi un rôle actif permettant d'aider Simon dans sa quête. Ainsi, l'os fera office de bouclier, tandis que son ongle rendra possible la destruction de certains murs et que le cœur permettra de traverser un lac via un PNJ. Finalement, seuls l’œil et l'anneau n'auront pour seul rôle que celui de ramener à la vie le prince des ténèbres...

Concernant le maniement de Simon, on ne constatera guère de changements en comparaison du premier volet. Toujours aussi rigide dans ses sauts, le personnage posera quelques problèmes pendant certaines phases de plates-formes, notamment lors d'une séquence au dessus d'un lac où il vous faudra sauter sur des blocs mobiles. Le fouet, quant à lui, ne pourra être dirigé que dans deux directions différentes (droite et gauche), une caractéristique constituant, à mon sens, l'une des originalités de la série. Le lancement des armes secondaires passera quant à lui par la combinaison du haut de la croix directionnelle et du bouton d'attaque, un concept génialissime hérité là encore du précédent opus. Enfin, la gestion de la vie prendra la forme d'une barre d'énergie présente en haut à gauche de l'écran, celle-ci pouvant évoluer au fil des combats vous opposant aux créatures rodant dans le jeu.

Le jeu possède malheureusement quelques problèmes au niveau de sa conception. On pourra citer à titre d'exemple les énigmes et les actions vous permettant d'avancer dans l'aventure qui sont parfois trop difficiles à deviner par soi-même. De même, voir tous les cœurs récoltés depuis le début de l'aventure disparaître une fois l'écran de game over apparu sera extrêmement frustrant, d'autant que le farming permettant de récupérer un peu de monnaie est long et ennuyeux. On pourrait également citer la précision des sauts de Simon, semblant légèrement inférieure à ce que l'on pouvait voir dans le précédent épisode. Mais ce dernier bémol reste relativement insignifiant...

Au final, le gameplay est tout à fait correct. La prise en main est instantanée, et le côté RPG avec sa gestion des items est passionnant. Hélas, moult personnes ne sauront lui pardonner les multiples problèmes venant gâcher les bonnes idées des concepteurs. Sur un plan plus personnel, j'ai cependant pris un immense plaisir à faire évoluer mon personnage tout au long de l'aventure, avec une exploration de la Transylvanie des plus captivantes rompant radicalement avec l'exploration du château de Dracula présente dans nombre d'autres épisodes.

Réalisation (15/20)

Sur ce point, les développeurs nous offrent un travail de bonne qualité. Les décors de ce Castlevania II sont l'archétype des graphismes que j'aime voir sur NES, à savoir des sprites détaillés tout en ne nuisant aucunement à la lisibilité de l'écran. Les paysages ici présents sont donc très beaux, mais également trop répétitifs, ce qui aura tendance à constamment vous infliger un sentiment de déjà vu. L'animation du personnage, au même titre que celle des ennemis, est également une réussite même s'il pourra parfois arriver que le jeu rame légèrement lorsque trop de sprites sont présents à l'écran. Cela n'arrivera cependant que de manière très ponctuelle. Notons pour finir une petite innovation qui ne manquera pas de vous surprendre. En effet, les développeurs ont inclus à leur soft une gestion des cycles jour/nuit, chose très rare dans les jeux NES de cette époque. D'une manière générale, le titre s'avère donc très au point techniquement, s'autorisant même quelques originalités bienvenues...

Bande son  (17/20)

Dans leur grande majorité, les épisodes de la saga Castlevania possèdent chacun une bande son d'une immense qualité tant et si bien que, en ce qui me concerne, toutes ces OST font clairement partie des meilleures musiques que j'aie pu entendre dans le monde vidéoludique. Comment ne pas fondre devant des classiques comme ''Vampire killer'', ''Wicked Child'', ''Dance of the Holy Man'' ou encore ''Beginning''? La grande question est de savoir si ce second épisode se montre digne de la famille à laquelle il appartient, du moins sur le plan acoustique. Si je n'écoutais que ma passion pour cette saga mythique, je vous répondrais un grand oui. Chaque nouvelle composition est un régal pour les oreilles, et ce Castlevania a pour avantage d'être le premier à intégrer le mythique thème Bloody Tears qui est à mon sens le meilleur de toute la saga. Un pur bonheur pour vos tympans, tout simplement! Il convient cependant de souligner un petit bémol. En effet, si la qualité des musiques n'est donc nullement à remettre en question, on ne pourra qu'enrager de n'en écouter que huit d'un bout à l'autre de l'aventure, et ce en comptabilisant celles de l'écran de passwords et de l'ending!

Durée de vie (15/20)

Terminons enfin cet article sur la durée de vie du soft. La première fois que vous vous lancerez dans cette aventure, il y a fort à parier que vous resterez plusieurs heures durant devant votre écran avant de pouvoir admirer la fin du jeu. Comme dit plus haut, les énigmes insolubles pour ceux n'ayant pas quelques notions d'anglais seront un obstacle non négligeable à la progression. Lors de la seconde partie cependant, il ne vous faudra probablement pas plus de deux heures pour aller frapper à la porte de chez Dracula. Afin de relancer l'intérêt du joueur, les développeurs ont en outre inclus un petit challenge consistant à essayer de terminer le jeu le plus rapidement possible, afin d'obtenir la bonne fin. Trois endings différents seront en effet à votre disposition. Pour obtenir le meilleur dénouement possible, il vous faudra boucler l'aventure en moins de cinq heures, tandis qu'une conclusion un peu moins heureuse vous attendra dans le cas contraire. Enfin, si vous prenez trop votre temps et finalisez votre épopée en plus de quinze heures, vous aurez droit à un ending tragique! A noter, pour finir, que ces trois fins divergent entre les versions occidentales et la mouture japonaise.

Finalement, cette caractéristique originale aura pour effet d'octroyer au soft une replay value des plus intéressantes, pour une durée de vie plutôt correcte pour un jeu de 1988...

Conclusion 14/20

Castlevania II Simon's Quest est un bon jeu à qui il manque malheureusement quelques petits ajouts pour accéder à l'excellence. Malgré tout, vous ressentirez un réel plaisir en faisant évoluer votre personnage, et en vous baladant sur les terres du maléfique comte Dracula, le tout avec un fond sonore flattant délicieusement vos tympans. Il est cependant dommage que quelques problèmes viennent gâcher le plaisir de jeu, et empêchent le titre d'atteindre le rang de hit. En ce qui me concerne, ce second épisode m'a énormément marqué et constitue un véritable coup de cœur. Par la suite, les développeurs décideront de revenir aux sources afin de créer l'excellentissime Dracula's Curse. Mais ceci est une autre histoire...


Article publié le 26/11/2012 Jeu testé par Echidner