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Batman

Section Test.


Batman
13/04/1990
Edité par Sunsoft
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Batman : The Video Game
??/06/1990
Edité par Sunsoft
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Batman : The Video Game
??/??/1990
Edité par Sunsoft
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Sunsoft
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Nes- Sega Megadrive-

Photo de la boite de Batman
Batman, capture d'écran Batman, capture d'écran Batman, capture d'écran
Que le premier qui, étant petit, n’a jamais rêvé de porter son slip noir par-dessus son pantalon, une cape noire et de sauter de toit en toit, me jette la pierre le premier. Et oui, l’homme chauve souris revient dans le monde du jeu vidéo avec cet épisode sur la portable de Nintendo. Le jeu sort en 1990 et retranscrit l’univers de l’excellent film sorti l'année précédente. Pour les plus incultes d’entre nous, et pour rafraichir la mémoire des autres, ce chef d’œuvre du cinéma a été réalisé par Tim Burton et mettait en scène Micheal Keaton dans le rôle de l’homme en slip tandis que Jack Nicholson incarnait son alter ego maléfique. C’est donc un an plus tard que tous les fans de Comics ont pu enfiler la petite cartouche grise dans leur petite console grise (apparemment le gris était dans la tendance de l’époque). Retour sur un jeu qui claque comme un coup de Batarang en pleine poire.

Scénario 16/20

Force est de constater que le scénario n’est pas le point fort de nombreux jeux de Plateforme/Action. De plus, de nombreux titres étant tirés de films ne retranscrivent le scénario original que de façon partielle voire pas du tout (Le Cinquième Element sur PS1, The Terminator sur Master System…) ce qui déçoit le plus souvent les fans de l’œuvre cinématographique et donne, il faut bien l’avouer, une narration plus que bancale. Eh bien, c’est avec grand plaisir qu’on se rend compte que ce n’est pas le cas de Batman. Tout commence par une séquence vidéo dans laquelle Batou surprend une conversation entre un officier de police et le charismatique commissaire Gordon où l’on apprend que Jack Napier s’est retranché dans l’usine AXIS. Pour ceux qui ont vu le film, on comprendra tout de suite ce qui va suivre. Notre super héros part alors dans les rues de Gotham afin de rejoindre l’usine et arrêter l’ennemi. Toutes les scènes mythiques de l’œuvre de 1989 sont réunies comme celle du braquage du musée, ou encore la séquence en Batwing avec les ballons géants. La cathédrale et l’affrontement final sont aussi de la partie et viennent ponctuer ce jeu qui, les scènes à images fixes de fin de niveau aidant, rend vraiment honneur à l’œuvre du réalisateur de Beetlejuice.

Réalisation 14/20

On est en 1990 et la portable de Nintendo n’en est qu’à ses débuts (sortie en 1989), les références pour les développeurs sont donc encore bien maigres. En comparaison avec des jeux sortis la même année, Batman est bien plus beau que The Tower Of Druaga et un cran en dessous du superbe Double Dragon. On est impressionné dès la pression du bouton On/Off lorsque l’on voit apparaitre le mythique emblème à l’effigie de la chauve souris tournoyer afin d’annoncer le menu titre.

Le gros problème ensuite réside dans les arrière-plans qui paraissent souvent trop vides. Cet inconvénient se transforme toutefois en avantage du fait de la petite taille des sprites. Certes Bruce Wayne et ces ennemis sont de petite taille et très peu détaillés mais l’arrière plan quasi blanc les rend tout à fait visibles et distincts. Qui a dit qu’être petit était un handicap? Sunsoft en a fait un atout permettant d’afficher plusieurs personnages à l’écran sans aucun clignotement. On reconnait bien le super héros sans pouvoirs et différents types d’ennemis sont bien identifiables. Ils sont d’ailleurs de différentes natures, on retrouvera des humains, des robots (là je vois pas trop le rapport avec le film) et des engins volants (on retrouve ponctuellement les fameux ballons géants en forme de canards, un détail apprécié de tout fan du film).

On appréciera les scènes de fin de niveau (en images fixes) qui sont tout à fait admirables pour ce début de décennie.

Gameplay 17/20

De ce côté, le jeu est un régal pour les joueurs les plus exigents d’entre nous. Le côté Plate forme est un régal, c’est rapide et fluide, d’une simple pression sur le bouton A, Batou bondit haut et loin et peut se diriger en plein vol. Le héros est d’ailleurs (un peu) plus lent dans sa phase descendante, ce qui améliore la direction. Bah oui tout le monde sait qu’il peut planer avec sa cape !! On enchaine les niveaux en bondissant de bloc en bloc, souvent au pixel près, et il ne sera pas rare de voir son personnage tomber dans le vide. Pour ce qui est de tirer, la chauve souris n’est pas en reste : ça tire des grêlons à tout va sur les ennemis et, en clin d’œil à l’arsenal fournie de la Batcave, on a un large choix d’armes que l’on peut collecter en tirant, avec le bouton B, sur des cases foncées (les blanches n’apportent rien mais il faut parfois les exploser car elles nous bloquent le passage). On pourra alors utiliser, entre autres des Batarangs dévastateurs qui ont l’effet d’un boomerang, des ondes ou encore des projectiles plus gros capables de traverser les murs. Attention toutefois, certains item sont pénalisants. Ainsi, ceux marqués d’un S raccourcissent la portée des tirs et d’autres en réduisent la cadence.

Certains ennemis nous blessent en nous touchant, d’autres tirent en ligne droite et certains robots peuvent guider leurs projectiles. Entre les différents tirs qui déferlent vers Bruce et les sauts à calculer au millimètre, la difficulté est au rendez vous mais n’en reste pas moins jouissive.

Deux phases de jeux sont disponibles, celles à pied et celles en Batwing. Ces deux niveaux aériens, dignes d’un Gradius, sont d’ailleurs très difficiles et feront souvent redémarrer le joueur en début de niveau. L’objet volant non identifié par les habitants de Gotham se manie bien et on peu tirer en avant avec le bouton A et en arrière avec B, ce qui se révèle très pratique. Il est toutefois regrettable que les développeurs n’aient pas pensé à une phase en Batmobile, mais bon, on va pas tout le temps se plaindre.

Bande son 18/20

Dès l’allumage de la console (oui je sais mais cet emblème qui tourne est génial), le peu de capacités de la petite Game Boy est poussé à son maximum. Et ce n’est pas qu’un coup de semonce en l’air, tout le reste du soft est d’une excellente qualité et les musiques très « Dark » et bigrement entrainantes qui collent parfaitement avec le soft restent en tête bien après que l’on ait poussé le bouton Off. La musique que l’on entend après chaque mort est vraiment de bonne qualité et bien sinistre. Les bruitages sont quant à eux de bonne qualité, ni trop bons ni trop mauvais, aucun d’entre eux ne dégoutera ou ne mettra sur le c*l le joueur aguerri. Finalement les mélodies représentent réellement un point fort du jeu.

Durée de vie 15/20

La difficulté est progressive, on passe aisément les premiers niveaux jusqu’à ce qu’on terrasse Jack le futur Joker. C’est alors que les choses se corsent sévèrement. Les deux niveaux en Batwing marquent une rupture entre le début et la fin, la difficulté passe au niveau supérieur et, quand on réussi à se sortir de ce duel aérien (et Duke sait que c’est difficile), la cathédrale et ses nombreuses chutes dans le vide fait son apparition. Il pourra paraitre difficile à bon nombre d’entre nous de sauter sur une petite plate forme tout en évitant les tirs venant des deux côtés. L’homme qui dort la tète en bas dispose de trois vies, on pourra en trouver quelques unes au travers des niveaux et il y a un système de « Continue ».

Néanmoins, pour celui qui arrivera à envoyer le clown six pieds sous terre sans trop d’encombres, il ne faudra guère plus d’une heure et demi. Une heure et demi que l’on pourra passer au prix de nombreuses heures d’entrainement préalables afin de repérer les différentes étapes des niveaux ainsi que de mémoriser la façon de sauter sur telle ou telle plate forme. Une difficulté qui, malheureusement, rebutera les moins tenaces d’entre nous et ravira les plus hardcore gamers qui seront très bien récompensés avec la super mini scène finale. On pourra refaire le soft encore et encore sans jamais s’en lasser.

Conclusion 16/20

Batman est un soft qui rend hommage aussi bien au film dont il est issu qu’à la nouvelle console de Nintendo qui l’accueille. Ses détracteurs (s'il en existe) lui reprocheront sa difficulté, mais ceci n’aura que peu de valeur face à son excellente mise en scène et sa maniabilité aux petits oignons. Un très bon jeu donc qui ne fait que démontrer la grande qualité de la licence Batman qui nous est revenue à de nombreuses reprises avec plus ou moins de succès jusqu’à l’excellent Arkham Asylum de 2009. En bref, un jeu à tester et à approuver, à découvrir ou à redécouvrir en attendant la sortie du très prometteur Arkham City.


Article publié le 16/02/2011 Jeu testé par Icarus